Climat Libé Tour Grenoble - Focus sur le dialogue “Comment nous réconcilier avec la nature”
Chapeau
Le Climat Libé Tour est un festival organisé par le journal Libération qui a eu lieu dans plusieurs villes de France, dont Grenoble les 04 et 05 octobre 2024. Il a pour but de discuter des problèmes écologiques et de possibles réponses avec de nombreux invités et des spectacles. Isaora Bacquet, en service civique à La Madre, s'est rendue à la conférence “Comment nous réconcilier avec la nature”.
Description
Le premier dialogue de l’évènement à Grenoble a été ouvert par la rédactrice en chef Laure Bretton, chargée de présider le débat entre Sandra Lavorel et Clara Arnaud. Sandra Lavorel est une écologue qui a reçu la médaille d’or du CNRS en 2023, elle s’intéresse à la biodiversité et aux fonctions et interactions des écosystèmes. Clara Arnaud est une écrivaine lauréate du prix du roman écologie 2024 pour son roman intitulé “Et vous passerez comme des vents fous”.
Nature, territoire et civilisation
Clara Arnaud a eu l’occasion de beaucoup voyager et c’est notamment ce qui inspire ses écrits. Pour elle, la nature ne dépend pas d’un territoire, mais de la relation que la civilisation locale entretient avec cette nature. Elle a donc essayé à travers ses voyages de trouver des territoires où l’on retrouve un rapport de continuité entre l’humain et son environnement. Cela se retranscrit dans ses romans où la nature n’est plus un simple décor, mais presque un personnage.
Du point de vue plus scientifique de Sandra Lavorel, l’écologie est finalement une science des relations, dans laquelle on s’intéresse aux relations entre les espèces et leur environnement. Les liens que les civilisations entretiennent avec leur nature proche est donc un sujet d’étude passionnant.
Se réconcilier avec la nature en créant du lien
L’expérience intellectuelle, par exemple lire un livre, peut être un premier pas vers la nature à condition d’une science correctement vulgarisée, mais elle ne remplace pas un contact réel. Selon Clara Arnaud, notre réconciliation avec la nature doit passer par notre corps. Chacun doit nouer un lien avec la nature et la littérature peut être un bon prolongement qui va susciter d’autres émotions. Cependant, il n’est pas nécessaire ni même souhaitable de sacraliser la nature.
L’écologue soutient cette idée d’immersion. En tant que scientifique, elle juge capital de se rendre sur place pour comprendre un écosystème. Toutefois, elle souligne qu’il n’est plus temps d’attendre que chacun se réconcilie avec la nature avec des expériences intimes.
Agir ensemble
Sandra Lavorel insiste sur l’importance des enfants qui représentent notre avenir, et sur le fait qu’ils doivent avoir dès le plus jeune âge des expériences, des contacts avec la nature. Cet avis est partagé par l’écrivaine, incitant l’éducation nationale à faire davantage de sorties nature pour tous les enfants.
Les deux femmes s’entendent sur le fait qu’il faut s’engager à tous les niveaux, d’abord d’un point de vue individuel, puis avec un collectif allant jusqu’à l’état. On retrouve déjà des populations luttant contre des projets mauvais contre l’environnement alors même que les intérêts de chacun sont différents. Il faut porter les bonnes idées jusqu’à nos politiques et agir.
Vers la réconciliation
Cette discussion a aussi donné des pistes de réflexion. Il est apparu comme évident qu’il est temps d’agir en continuant à sensibiliser sur l’écologie. Il faut continuer sur la voie de la réconciliation humain-nature des individus, mais aussi, réfléchir à des sanctions pour ceux qui refusent et continuent de polluer et de détruire la nature. Il faudrait aussi envisager des réflexions sur nos modes de transport notamment pour aller vers des territoires lointains sans polluer…
Les deux invitées pensent que notre société semble être sur la bonne voie avec des démarches collectives qui apparaissent, mais elles incitent à être plus efficaces.
Article rédigé par Isaora Bacquet, service civique à La Madre
Nature, territoire et civilisation
Clara Arnaud a eu l’occasion de beaucoup voyager et c’est notamment ce qui inspire ses écrits. Pour elle, la nature ne dépend pas d’un territoire, mais de la relation que la civilisation locale entretient avec cette nature. Elle a donc essayé à travers ses voyages de trouver des territoires où l’on retrouve un rapport de continuité entre l’humain et son environnement. Cela se retranscrit dans ses romans où la nature n’est plus un simple décor, mais presque un personnage.
Du point de vue plus scientifique de Sandra Lavorel, l’écologie est finalement une science des relations, dans laquelle on s’intéresse aux relations entre les espèces et leur environnement. Les liens que les civilisations entretiennent avec leur nature proche est donc un sujet d’étude passionnant.
Se réconcilier avec la nature en créant du lien
L’expérience intellectuelle, par exemple lire un livre, peut être un premier pas vers la nature à condition d’une science correctement vulgarisée, mais elle ne remplace pas un contact réel. Selon Clara Arnaud, notre réconciliation avec la nature doit passer par notre corps. Chacun doit nouer un lien avec la nature et la littérature peut être un bon prolongement qui va susciter d’autres émotions. Cependant, il n’est pas nécessaire ni même souhaitable de sacraliser la nature.
L’écologue soutient cette idée d’immersion. En tant que scientifique, elle juge capital de se rendre sur place pour comprendre un écosystème. Toutefois, elle souligne qu’il n’est plus temps d’attendre que chacun se réconcilie avec la nature avec des expériences intimes.
Agir ensemble
Sandra Lavorel insiste sur l’importance des enfants qui représentent notre avenir, et sur le fait qu’ils doivent avoir dès le plus jeune âge des expériences, des contacts avec la nature. Cet avis est partagé par l’écrivaine, incitant l’éducation nationale à faire davantage de sorties nature pour tous les enfants.
Les deux femmes s’entendent sur le fait qu’il faut s’engager à tous les niveaux, d’abord d’un point de vue individuel, puis avec un collectif allant jusqu’à l’état. On retrouve déjà des populations luttant contre des projets mauvais contre l’environnement alors même que les intérêts de chacun sont différents. Il faut porter les bonnes idées jusqu’à nos politiques et agir.
Vers la réconciliation
Cette discussion a aussi donné des pistes de réflexion. Il est apparu comme évident qu’il est temps d’agir en continuant à sensibiliser sur l’écologie. Il faut continuer sur la voie de la réconciliation humain-nature des individus, mais aussi, réfléchir à des sanctions pour ceux qui refusent et continuent de polluer et de détruire la nature. Il faudrait aussi envisager des réflexions sur nos modes de transport notamment pour aller vers des territoires lointains sans polluer…
Les deux invitées pensent que notre société semble être sur la bonne voie avec des démarches collectives qui apparaissent, mais elles incitent à être plus efficaces.
Article rédigé par Isaora Bacquet, service civique à La Madre