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Retour sur le débat citoyen avec le collectif Scientifiques en Rébellion le 23 novembre.

Chapeau Le collectif Scientifiques en Rébellion tenait son "assemblée généreuse" les 23 et 24 novembre 2024 à La Correspondance. A cette occasion, La MADRE a organisé une rencontre entre le collectif et les citoyens. Retour sur l'événement...
Description Le collectif Scientifiques en Rébellion rassemble au niveau national des scientifiques de toutes disciplines qui se mobilisent contre l’inaction face au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. A l'issue de leur première journée de travail à la Correspondance, plusieurs membres du collectif avaient accepté de participer à une rencontre citoyenne organisée par la MADRE le 23 novembre en début de soirée au Bivouak Café.
Devant une quarantaine de participants, Laurent Husson, membre grenoblois du collectif, a introduit les débats en présentant l'action de désobeissance civile co-organisée la veille en investisssant le siège de Schneider Electric sur la presqu'île de Grenoble. L'objectif était de dénoncer la participation de cette société à un projet de Pipeline de Total Energie en Ouganda et Tanzanie. Le forage d'un puit de pétrole y a été même simulé ! Des suites seront probablement données à cette initiative, après le probable dépôt de plainte de Schneider.
Voir ici l'article de France Bleu

Les débats

Le premier sujet de débat concernait le bilan que l'on pouvait dresser à l'issue de la 29ème conférence internationale sur le climat (la COP29), largement consacrée à l'aide au financement des pays du Sud pour leur permettre d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de 2015. Wolfgang Cramer, qui a largement contribué depuis 1995 aux travaux du groupe 2 du GIEC (vulnérabilités et adaptation), soulignait le caractère très inégalitaire des conditions de participation à ce type de conférence. Ce point de vue était largement partagé par Katherine Alvino, doctorante colombienne en astrophysique, qui insitait sur les grandes difficultés (financières, logistiques) des pays du Sud à se situer à pouvoir intervenir dans les COP sur un pied d'égalité avec les "pays avancés"
Le deuxième sujet concernait la nécessité de prendre du recul et de ne pas se focaliser sur le seul climat, en adoptant un point de vue systémique intégrant par exemple le modèle des limites planétaires. Comme le soulignait Fabienne Barataud, chercheuse à l'INRAE, cette approche centrée sur les conditions d'habitabilité biophysiques peut paraître encore trop limitante, parce qu'elle ne prend pas en compte pas les conditions sociales de cette habilité. La dimension Sciences Humaines et Sociales semble encore trop peu développée dans le collectif.

Enfin, la salle a échangé sur les impacts des initiatives de désobéissance civile, en se posant la question des la réception de ces initiatives par les citoyens.

Uen soirée festive

Les débats se sont prolongés autour d'un verre ou d'un plat proposé par la Bivouak Café, avant le concert de soutien à Stop Tomorrowland Alpe d’Huez organisé en association avec Scientifiques en Rébellion.