Séminaire d'étude et de prospective "Quelle éducation populaire à l'heure de l'anthropocène ? "

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La MADRE (Maison de l'Anthropocène, des Dérèglements et des REbonds), la Ligue de l'Enseignement de l'Isère et le réseau Petits Débrouillards Auvergne Rhône-Alpes se sont associés pour organiser 3 journées d'échange et de prospective dans les locaux du Centre de Jeunesse le Vertaco à Autrans.
  • La journée du samedi 1er février constituera le temps fort du séminaire. Cette journée est ouverte à toutes les personnes ou structures impliquées dans le déploiement ou l'accompagnement d'initiatives d'éducation populaire centrées sur la question des transitions sociales et environnementales.
  • L'après-midi du vendredi 31 janvier permettra, pour ceux qui le souhaitent, d'en savoir plus sur l'axe Education aux Transitions proposé par les Petits Débrouillards et sur un projet de réactivation d'un centre local sur l'Isère.
  • La matinée du dimanche 2 février sera consacrée à la formation d'une équipe projet visant à faire émerger un réseau d'animateurices formé.es aux enjeux de l’anthropocène sur le territoire alpin, s'adressant en particulier aux jeunes publics en cadre périscolaire ou extrascolaire.

Programme du vendredi 30 janvier après-midi (participation optionnelle)

Pour en savoir plus sur l'Axe Education aux Transitions des Petits Débrouillards et sur les initiatives locales en Isère
  • 12h30 - Repas pris en commun
  • 14h - Présentation du réseau de Petits Débrouillards Rhône Alpes
  • 15h - Présentation de l'activité du centre Le Vertaco géré par la Ligue de l'Enseignement de l'Isère
  • 15h30 - Diagnostic local : quelle éducation populaire aux transitions en Isère ?
  • 16h30 à 18h - Echanges : Quelle place pour l'interdisciplinarité et le passage à l'action dans l'éducation aux transition ?

Programme du samedi 1er février (participation nécessaire pour toustes)

  • 9h - Accueil autour d'un café
  • 9h15 - Présentation de la journée
  • 9h30 - Forum aux ateliers proposés en salle
  • 10h30 - Activité proposée en extérieur selon la météo
  • 12h30 : Repas pris en commun
  • 14h - Enjeux de l'éducation aux transitions à l'heure de l'Anthropocène
  • 15h - Une expérience de création d'un comité local Petits Débrouillards à Saint-Étienne
  • 16h30 - Débat participatif : quelles conditions d'émergence d'une communauté d'animateurices formé.es à l'anthropocène ? Les résultats de ce débat pourront être exploités le dimanche par le groupe

Programme du dimanche 2 février matin (participation optionnelle)

Pour construire en groupe une réponse à des appels à projet visant à faire émerger un réseau d'animateurices formé.es aux enjeux de l’anthropocène sur le territoire alpin, s'adressant en particulier aux jeunes publics en cadre périscolaire ou extrascolaire.
  • 9h-11h : Travaux de groupe autour d'appels d'offres en cours
  • 11h-12h30 : Synthèse de Travaux de groupe et définition d'un plan d'action

Frais de participation

Les frais de participation du séminaire (repas, hébergement) sont pris en charge par les trois structures organisatrices.
Il est possible pour chacun.e de faire un don. Les dons collectés aideront au démarrage du projet de constitution d'un réseau d'animateurices formé.es aux enjeux de l’anthropocène sur le territoire alpin.
Je m'inscris et précise mes moments de présence sur HelloAsso

Télécharger le flyer pour le samedi 1er février
La question de l'éducation populaire sur le thème des "transitions" se pose aujourd'hui de façon aiguë. Depuis le début des années 2000, le terme d'anthropocène s'est introduit dans les débats scientifiques pour désigner l'époque actuelle durant laquelle l'organisation et l'intensité des activités humaines sont devenues telles qu'elles pourraient remettre en cause l'habitabilité de notre planète à l'échéance de quelques décennies. L'accélération des dérèglements environnementaux et des crises géopolitiques, démocratiques ou sociales ne font que renforcer cette sensation d'impuissance et de "bascule" vers un monde inconnu dont nous ne saisissons plus les règles.

Face à cette perspective, de multiples initiatives se sont créées pour permettre aux citoyens, notamment aux plus jeunes, de comprendre les causes et les enjeux de ces crises socio-environnementales par le biais de l'éducation populaire. La majorité de ces initiatives peuvent amener chaque actrice ou acteur de l'éducation populaire à se poser une ou plusieurs des questions suivantes :
  • en me limitant aux seuls "constats scientifiques", est-ce que je ne risque pas de frustrer voire de décourager un public en attente de "passage à l'action devant l'urgence", sous prétexte de neutralité ou d'incompétence lorsque je sors de mon domaine d'expertise ?
  • lorsque le cas apparait, quelles sont mes capacités à organiser les conditions nécessaires à l'établissement d'un débat serein et constructif ?
  • en l'absence d'une vision systémique, est-ce que je risque de conduire à un excès de focalisation sur des symptômes, aussi alarmants soient-ils (la chute de la biodiversité, le réchauffement climatique, l'accès à l'eau, l'épuisement des ressources, etc.) plutôt que de :
    • favoriser une compréhension globale des crises actuelles articulant les dimensions biophysiques, sociales, économiques et politiques, tel que peut l'illustrer par exemple le modèle du Donut ;
    • tracer les contours d'une future société vers laquelle nous puissions nous projeter, tout en prenant compte avec lucidité de l'irréversibilité de certains processus en cours ;
    • construire des espaces d'échange et de débats sur l'impact de nos leviers d'action face à ces dérèglements selon qu'on s'adresse à leurs symptômes (l'adaptation), à leurs causes (l'atténuation) ou à leurs moteurs (la résistance).
  • en m'appuyant sur un concept de "transition" largement relayé par les institutions, est-ce que je n'entretiens pas l'illusion d'un changement progressif, linéaire, planifiable, "acceptable" vers un nouvel état, très probablement impossible à anticiper dans un monde devenu de plus en plus instable et imprévisible.
Toutes ces questions mettent au centre la question de la neutralité de la science, de l'interdisciplinarité et de la nécessaire intégration des apports des sciences humaines et sociales dans nos démarches d'éducation populaire. Il s'agit également d'aborder la question du débat citoyen et des conditions nécessaires à son émergence indispensable.